Les Bonnes Manières Illustrées

Bonnes manières ou étiquette, quelle est la différence?

On entend souvent parler de bonnes manières alors qu’on veut dire étiquette.
On lit un article ou un livre sur les bonnes manières pour se rendre compte que l’article ou le livre énumère une litanie de règles de conduite mondaines. C’est-à-dire, comment écrire une lettre avec en-tête et formule de salutation ; comment se tenir à la table ; comment s’adresser à un personnage important ; quel cadeau est approprié pour un 25e anniversaire de mariage. Ce genre de choses.

Il faut savoir, les mondanités sont importantes, mais les bonnes manières sont infiniment plus que des règles d’étiquette. Les mondanités ont leur place. Il existe des règles d’usage et de conduite pour être bien vu… ou disons, pour ne pas être mal vu. Pour évoluer dans certaines strates de la société, dans certaines cultures, dans des événements mondains, ou lorsqu’on est immergé dans des groupes ethniques différents du nôtre, il existe de bonnes et de mauvaises façons de faire. Et il est important de les connaître au risque de se voir exclure du peloton. Mais on parle ici de règles d’étiquette.

Voyons la différence. L’expression 'bonnes manières' peut être intervertie avec 'bienséance' ou 'savoir vivre'. Alors que les règles d’étiquette ont un usage précis, les bonnes manières, elles, ont le champ libre. Les règles d’étiquette sont une spécialité des bonnes manières. Les bonnes manières ont un spectre beaucoup plus large. En fait, bien se comporter, peu importe la circonstance, fait partie des bonnes manières. Bien faire est une ‘bonne manière’. Mal faire, d'évidence, n’en est pas.

Voici un court extrait du livre Les Bonnes Manières Illustrées à ce sujet.

À toutes fins utiles, les termes « bonnes manières » et « bienséance » peuvent être inter-changés sans être accusés de participer à un crime linguistique. Il en va de même du mot « savoir- vivre » qui peut se substituer à ces deux termes. Bienséance, quant à lui, signifie littéralement « bien seoir », ou encore « bien convenir ».
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Que l’on ait de bonnes manières, qu’on soit bienséant ou que l’on sache vivre, on se sert du civisme, de civilité, de gestes courtois, de conduites protocolaires, de mondanité, de politesse et de galanterie dans le but d’apporter harmonie et douceur dans nos interactions en société.

À titre d’exemple, considérons ceci : présenter des images ou des mots sur un écran ou téléviseur si rapidement que l’auditoire doit faire des efforts pour suivre le rythme de ce qui est présenté constitue de mauvaises manières. Lorsque l’auditoire doit tenter de rattraper des images qui se succèdent trop rapidement, il est probable que l’intention soit de garder l’auditoire captif de l’écran plutôt que de présenter un contenu. Mais peu importe l’intention, il s’agit de mauvaises manières dans le contexte de productions audiovisuelles.

Les bonnes manières, comme sujet, admettent toutes conduites avenantes qui améliorent les rapports entre membres d’une collectivité. Ce n’est ni rigide ni limité à des situations pré- déterminées comme les règles d’étiquette le sont. Les bonnes manières se présentent souvent comme une solution aux circonstances qui sont considérées comme déplacées, mal vues, ou qui, de façon générale, vont causer une atténuation ou une rupture de la relation, même si temporaire, et cela, en toute société.

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illustration et citations: © Les Éditions Première Chance Lanoraie (Québec) J0K 1E0 Canada   -    www.leseditionspremierechance.com